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FESTIVAL DU LIVRE AUDIO ET DE LA LECTURE À VOIX HAUTE

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FESTIVAL DU LIVRE AUDIO ET DE LA LECTURE À VOIX HAUTE

Darina Al Joundi lit Ferdaous, une voix en enfer de Nawal El Saadawi, traduit de l’arabe par Assia Djebar et Essia Trabelsi / Éditions des femmes-Antoinette Fouque.

Dans une prison du Caire, une femme attend d’être pendue. La veille de son exécution, elle reçoit enfin dans sa cellule la psychiatre qui souhaite recueillir sa parole, et comprendre son crime. La détenue parle vite, sachant son heure venue et n’ayant plus rien à perdre. Elle s’appelle Ferdaous, « Paradis » en arabe, et sa vie n’a été qu’un enfer. D’inceste en violences conjugales, programmée pour devenir prostituée, elle fait payer les hommes pour le mal qu’ils lui infligent. Jusqu’au jour où l’un d’eux y laissera la vie.
Ce roman iconique de la grande voix du féminisme du Moyen-Orient est inspiré de faits réels : Nawal El Saadawi a recueilli en tant que psychiatre le récit de vie d’une détenue de la prison de Kanater et l’a restitué à l’écrit en une semaine, après sa pendaison.

Deux étudiants en agronomie, angoissés comme toute leur génération par la crise écologique, refusent le défaitisme et se mettent en tête de changer le monde. Kevin, fils d’ouvriers agricoles, lance une start-up de vermicompostage et endosse l’uniforme du parfait transfuge sur la scène du capitalisme vert. Arthur, enfant de la bourgeoisie, tente de régénérer le champ familial ruiné par les pesticides mais se heurte à la réalité de la vie rurale. Au fil de leur apprentissage, les deux amis mettent leurs idéaux à rude épreuve.
Du bocage normand à la Silicon Valley, des cellules anarchistes aux salons ministériels, Gaspard Koenig raconte les paradoxes de notre temps - mobilité sociale et mépris de classe, promesse de progrès et insurrection écologique, amour impossible et désespoir héroïque... Une histoire de terre et d’hommes, dans la grande veine de la littérature réaliste.

« Parler des violences faites aux femmes, parce que c’est un problème qui est au cœur même de ce monde et dont on ne parle pourtant toujours pas, qu’on ne voit pas, auquel on ne donne pas de poids ou de sens. Pour que les mots brisent l’engourdissement et la négation, la dissociation et la distance, les mensonges. » E.E.
Ce recueil rassemble des textes écrits par une cinquantaine d’écrivaines et écrivains, sous la direction d’Eve Ensler et Mollie Doyle, pour servir de base à l’organisation d’événements contre les violences faites aux femmes et aux filles à travers le monde.

Des femmes de toutes les générations, militantes ou simples mères de famille, ont participé à la révolution égyptienne. L’espoir les a prises par surprise. Elles ont bravé leur peur, mais il leur a fallu affronter un autre obstacle de taille : celui d’être une femme dans une société qui voyait leur place ailleurs que sur la place Tahrir. Jihad Darwiche dessine le portrait de femmes ordinaires emportées dans la tourmente de la révolution de janvier 2011. Une fresque de la vie au Caire, un hymne à l’espoir et au combat pour la liberté.

Mona, 10 ans, apprend qu’elle va devenir aveugle. Son grand-père, personnage fantasque et cultivé, entreprend alors de lui faire découvrir chaque semaine un grand chef d’œuvre de l’histoire de l’art, afin de mettre toute la beauté du monde dans ses yeux pendant les 52 semaines qui lui restent à voir. Ils parcourront ainsi l’histoire de l’art en 52 tableaux majeurs, de Botticelli à Soulages, en arpentant les trois plus illustres musées de Paris : Le Louvre, Orsay et Pompidou. Chaque découverte s’accompagnera d’une leçon philosophique inspirée par l’œuvre — la générosité, la transgression, le spirituel, la mélancolie, la révolte… —, qui aidera Mona à se préparer à l’inéluctable...
Un merveilleux roman d’initiation, une plongée émouvante au cœur de l’Art.

Pamina est une jeune luthière brillante, digne petite-fille d’Hortense Schmidt, qui avait exercé le même métier au Japon pendant la Seconde Guerre mondiale. Embauchée dans l’atelier d’un fameux luthier parisien, Pamina se voit confier un violoncelle très précieux, un Goffriller. En le démontant pour le réparer, la jeune femme découvre, dissimulée dans un tasseau, une lettre qui la mènera sur les traces de destins brisés par la guerre. Des mots, écrits à la fois pour résister contre l’oppresseur et pour transmettre l’histoire d’un grand amour, auront ainsi franchi les frontières et les années. Les histoires entremêlées des personnages d’Akira Mizubayashi, tous habités par une même passion mélomane, pointent chacune à sa façon l’horreur de la guerre. La musique, recours contre la folie des hommes, unit les générations par-delà la mort et les relie dans l’amour d’une même langue.
La voix vibrante de Constance Dollé nous emporte dans ce grand roman, ode passionnée à la musique et à la langue française.

Vox invite l’association Lire dans le noir pour la remise de son prix littéraire, le premier en France dédié au livre audio.

Les nominé·es pour le Prix Lire dans le noir 2024 sont :

Catégorie fiction
L’Enragé, de Sorj Chalandon, lu par Féodor Atkin, Audiolib
Veiller sur elle, de Jean-baptiste Andrea, lu par Léo Dussolier et Lila Tamazit, Lizzie
De notre monde emporté, de Christian Astolfi, lu par Guillaume Orsat, Multisonor

Catégorie non-fiction
Je vous écris de Kaboul, de Kathera Amine, lu par Ana Piévic, Audible
Le couple et l’argent, de Titiou Lecoq, lu par Amélie Belohradsky, Audiolib
Abécédaire, de Tobie Nathan, lu par l’auteur, Écoutez Lire / Gallimard

Catégorie jeunesse
Tartines de peur salée - Confessions d’une hypersensible, d’Elsa Valentin, lu par Camille Claris, Trois
Petits Points
Les contes bleus du chat perché, de Marcel Aymé, lu par François Morel, Écoutez Lire / Gallimard
Les enfants panés, d’Angelina Galvani, lu par l’autrice, Oui’Dire

Noam Morgensztern & Théophile Blanckaert présentent un extrait d’un "Grand Chant", qui figurera dans le premier coffret du livre audio La Clef des Grands Chants.
"D’abord il y a La Bible des écrivains (La Bible Bayard), parue en 2001 sous la direction de Frédéric Boyer, et dont les textes anciens, mythiques, ont été traduits notamment par Marie Ndiaye, Emmanuel Carrère, Olivier Cadiot, Anne Dufourmantelle, Jacques Roubaud, Valère Novarina… Parmi ces textes on trouve cinq Grands Chants que sont les Psaumes, Cantiques, Proverbes, Sagesse et Siracide. Ils viennent de sortir dans un premier coffret de 15 heures d’écoute (et font partie d’une œuvre plus grande : La Traversée audio de La Bible des écrivains, une création sonore du texte biblique intégral de 103 heures, enregistré en son immersif, et qui sortira prochainement).
Pour cette première fois en concert, j’ai choisi de performer le livre Siracide : un recueil de sagesses et qui appelle une musique chamanique. Un long chant qui serait comme un paysage de la perdition, un lieu hors-sol qu’on traverse, immergé, en lévitation dans le texte… Avec le public live, et le compositeur et visionnaire Théophile Blanckaert, nous allons tenter de retrouver l’état organique que les auteurs antiques ont cherché à procurer pour leur auditoire...
Ces chants bibliques nous dépassent tous encore aujourd’hui, ils ont des paroles plus vastes que l’expérience d’une seule vie. La proposition est de se laisser gagner par eux ; ils appellent l’action orgueilleuse, et rare aujourd’hui, de s’offrir le temps d’apprécier une chose isolée : le déploiement d’une parole. Alors, soudain : danser ensemble sur de la littérature."
Noam Morgensztern